Dans l'ombre des anneaux - Expériences de violence interpersonnelle dans le sport d'élite
La poursuite du rêve olympique est entravée par le phénomène omniprésent de la violence interpersonnelle dans le sport. Malgré les défis, un nombre croissant de recherches et d'initiatives se consacrent à remodeler la culture du sport de haut niveau pour donner la priorité à la sécurité, à l' intégrité et à la santé des athlètes.
Pour de nombreux athlètes, les Jeux olympiques représentent l'apogée de leur carrière sportive. La possibilité de participer aux Jeux Olympiques, qui n'ont lieu qu'une fois tous les quatre ans, ajoute à l'importance de cet événement très attendu. La réussite olympique exige un engagement fort de la part des athlètes, soutenu·e·s entre autres par leurs entraîneur·e·s, leurs parents, leurs médecins et leurs fédérations. Les athlètes et leurs équipes passent des années à s'entraîner et à se préparer pour atteindre ce sommet. Dans de nombreux environnements sportifs, cet engagement est encouragé dès le plus jeune âge, car les jeunes athlètes suivent souvent des voies de spécialisation qui demandent un haut niveau de dévouement, de sacrifice personnel et de soutien social avant même que la perspective d'une participation olympique ne devienne réelle.
Cependant, le succès n'est jamais garanti, et les athlètes sont confronté·e·s à l'incertitude et aux revers tout au long de leur carrière. Dans une culture qui idolâtre les athlètes et glorifie le succès, la pression de l'excellence et l'atmosphère compétitif sont omniprésents. Les enjeux sont exceptionnellement élevés et la quête de la victoire peut parfois éclipser les préoccupations relatives au bien-être et à la santé des athlètes.
Ces dernières années, les révélations de violences interpersonnelles par des athlètes dans les médias ont mis en évidence les méfaits potentiels des environnements sportifs hautement compétitifs et axés sur la victoire (Roberts et al., 2020). Les entraîneur·e·s s qui usent de menaces et d'abus de pouvoir pour contrôler leurs athlètes, les figures d'autorité qui se livrent à des abus sexuels et au harcèlement, ou les cas de violence physique et psychologique à l'égard des athlètes (par exemple, Hall, 2023) sont des phénomènes alarmants fréquemment vécus par les athlètes de haut niveau et ceux / celles qui aspirent à atteindre ce niveau.
La Charte olympique (2023) préconise explicitement la promotion de sports sûrs et la protection des athlètes contre toutes formes de harcèlement, d'abus ou de violence. De plus, dans sa déclaration de consensus (Mountjoy et al., 2016), le CIO a identifié la violence interpersonnelle comme un problème urgent nécessitant une action et une attention immédiates. Pour clarifier les « zones grises » concernant ce qui constitue la violence interpersonnelle, il est essentiel de disposer de définitions précises. Selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), la violence interpersonnelle est définie comme « l'utilisation intentionnelle de la force physique ou du pouvoir, menacée ou réelle, [...] contre une autre personne, ou contre un groupe ou une communauté, qui entraîne ou risque fortement d'entraîner des blessures, la mort, des dommages psychologiques, un développement insuffisant ou des privations » (Krug et al., 2002, p. 5). On distingue généralement quatre formes de violence interpersonnelle dans le contexte du sport (Fortier et al., 2020 ; Mountjoy et al., 2016) :
(1) Violence psychologique : Comportements sans contact qui menacent la santé mentale, la sécurité ou le développement d'un·e athlète, tels que la violence verbale, l'isolement ou le manque de soutien.
(2) Violence physique : Actions susceptibles de nuire physiquement à un·e athlète, comme frapper un·e athlète ou le/la forcer à s'entraîner malgré ses blessures.
(3) Violence sexuelle : Actions de nature sexuelle sans consentement ou sans la capacité de consentir, telles que le harcèlement sexuel verbal, les attouchements ou les massages à caractère sexuel.
(4) Négligence : Le fait de ne pas répondre aux besoins fondamentaux ou à la sécurité d'un·e athlète, par exemple en autorisant la pratique d'un sport contre l'avis d'un médecin ou en refusant de fournir suffisamment à manger et/ou à boire.
De nombreux·ses athlètes de haut niveau sont confronté·e·s à la violence interpersonnelle au cours de leur carrière, et cette expérience semble plutôt normalisée dans le monde du sport de haut niveau. Les recherches indiquent qu'environ 75 % des sportif·ve·s de haut niveau subissent au moins une forme de violence interpersonnelle au cours de leur carrière (Ohlert et al., 2021 ; Willson et al., 2021). Dans l'ensemble, la violence psychologique est la forme de violence interpersonnelle la plus répandue dans le contexte sportif, 60 à 72 % des athlètes rapportent avoir vécu au moins une expérience de ce type (Ohlert et al., 2021 ; Willson et al., 2021). La violence psychologique joue un rôle particulier, car elle coexiste fréquemment avec d'autres formes de violence interpersonnelle ou les précède, par exemple dans le cadre de processus de manipulation préalable à la violence sexuelle (Ohlert et al., 2021). La violence sexuelle est signalée par 21 % à 31 % des athlètes, tandis que la violence physique est rapportée par 14 % à 25 % d'entre eux/elles (Ohlert et al., 2021 ; Willson et al., 2021). Les recherches sur la négligence dans le sport montrent que cette forme de violence interpersonnelle semble également fréquente, touchant 37 % (Hartill et al., 2023) à 69 % (Willson et al., 2021) des athlètes. La négligence est fréquemment perpétrée à l'encontre des athlètes mineur·e·s par des adultes responsables, tels que les entraîneur·e·s (Mountjoy et al., 2016). Les athlètes d'élite courent un risque élevé de subir de la négligence en raison du temps considérable qu'ils/elles passent sous la tutelle d'entraîneur·e·s responsables de leur bien-être.
Il existe de nombreux préjugés sur les victimes et les auteur·e·s de violences interpersonnelles. Selon les stéréotypes, les entraîneurs sont considérés comme les auteurs de violences sexuelles, tandis que les athlètes jeunes et souvent féminines sont les victimes. Cependant, les recherches actuelles offrent une vision plus nuancée, reconnaissant que les auteur·e·s ne sont pas uniquement des entraîneur·e·s, mais souvent des pairs athlètes qui infligent des violences interpersonnelles les un·e·s aux autres (Vertommen et al., 2017 ; Willson et al., 2021). Bien que les entraîneurs soient plus souvent signalés comme auteurs de violences sexuelles et physiques, le rôle des entraîneures en tant qu'auteures ou complices de violences interpersonnelles ne doit pas être négligé. Un nombre significatif de cas signalés impliquant plusieurs auteur·e·s de négligence, de violence psychologique et/ou de violence physique incluent des auteures féminines (Vertommen et al., 2017).
Bien que les athlètes de sexe féminin semblent plus susceptibles de subir des violences interpersonnelles (Ohlert et al., 2021 ; Willson et al., 2021), la prévalence chez les athlètes masculins reste élevée. La sous-déclaration des victimes masculines de violences interpersonnelles est probablement due à des normes culturelles (Hartill et al., 2023). Une vulnérabilité accrue existe également pour les athlètes qui s'identifient comme non-hétérosexuels, et une attention particulière doit être accordée aux athlètes en situation de handicap, car ils/elles peuvent nécessiter des approches spécifiques de prévention ou d'intervention (Willson et al., 2021 ; Hartill et al., 2023). Au-delà du sport, les athlètes qui ont déjà été victimes de violences (par exemple à l'école ou au sein de leur famille) sont davantage susceptibles de subir de nouvelles violences dans le domaine sportif (Hartill et al., 2023). Cela soulève des inquiétudes quant à l'impact cumulatif des préjudices dans divers contextes. En outre, plusieurs facteurs de risque doivent être pris en compte spécifiquement dans le contexte du sport d'élite. Les aspirant·e·s sportif·ve·s d'élite vivent dans un monde unique, où leur vie est accaparée par une concentration intense sur le sport et la réussite, souvent dans un environnement fermé et sélectif d'entraînement de haut niveau, même s'ils / si elles doivent concilier leurs engagements scolaires. Par exemple, ils/elles peuvent consacrer d'innombrables heures à des séances d'entraînement rigoureuses, à des régimes alimentaires stricts et à des programmes d'entraînement spécialisés, dans le but d'atteindre des performances de pointe dans le sport qu'ils/elles ont choisi.
Les frontières entre « repousser les limites » et les pratiques néfastes sont souvent floues, laissant les athlètes vulnérables à diverses formes de victimisation déguisées en sacrifices nécessaires à la réussite. La hiérarchie même qui structure le monde du sport d'élite crée un terrain fertile pour les abus, les athlètes dépendant fortement des entraîneur·e·s, des installations et des fédérations pour réaliser leurs rêves. Cette structure n'affecte pas seulement les athlètes adultes sur la voie des championnats du monde ou des Jeux olympiques, mais aussi toutes les étapes qui pourraient mener à la carrière - incertaine - d'un·e athlète professionnel·le, mettant ainsi les jeunes athlètes également en danger. Il s'agit d'un système où les déséquilibres de pouvoir sont considérables, réduisant souvent les victimes potentielles au silence et les laissant dans l'ignorance de la limite entre un entraînement jugé acceptable et l'exploitation. Cette vulnérabilité est encore aggravée par la culture elle-même, où la spécialisation précoce, la compétition intense, les longues heures d'entraînement et le dévouement absolu au sport - traditionnellement associés à l'excellence athlétique - semblent être des facteurs de risque aux abus. Ce mélange puissant d'isolement, de limites floues et de dynamique de pouvoir inhérente exige des changements urgents pour protéger les athlètes, tant sur que hors du terrain. Enfin, mais surtout, la violence interpersonnelle dans le sport est un problème profond qui a des conséquences graves pour les victimes, affectant leur bien-être et leur estime de soi, et augmentant leur détresse psychologique, l'incidence de l'automutilation, des idées suicidaires et des troubles du comportement alimentaire (Mountjoy et al., 2016 ; Parent et al., 2021 ; Rulofs et al., 2022 ; Timpka et al., 2021 ; Willson et al., 2023).
En raison de la forte normalisation de la violence interpersonnelle dans le sport organisé (Ohlert et al., 2021 ; Rulofs et al., 2022 ; Willson et al., 2021), il est nécessaire de parler des changements culturels qui s'imposent. En tenant compte de la prévalence et des groupes d'auteurs de violence, il semble évident que l'occurrence de la violence interpersonnelle dans le sport est un problème systématique touchant tous les niveaux – que ce soit en tant qu'auteur·e, victime, ou les deux. Comment se fait-il que la violence interpersonnelle soit si répandue ? Les chercheurs et chercheuses suggèrent les principaux facteurs suivants : la réputation du sport comme étant intrinsèquement bénéfique, la perception de la nécessité de la violence interpersonnelle pour obtenir des résultats, et la forte identification au fait d'être un·e athlète - le tout dans un cadre de pouvoir déséquilibré (Carless & Douglas, 2013 ; Lochbaum et al., 2022 ; Ohlert et al., 2021 ; Rulofs, 2016 ; Rulofs et al., 2022 ; Stets & Burke, 2000 ; Swann et al., 2015 ; Willson et al., 2021). Les recherches récentes montrent également que la culture de la manière dont les athlètes sont traité·e·s et se traitent eux/elles-mêmes a un impact positif ou négatif sur leurs performances et leur santé (mentale et physique ; Willson et al., 2023). Si l'on considère les Jeux Olympiques et le parcours qui mène à ce sommet dans la carrière d'un·e athlète, la question se pose de savoir quelles mesures peuvent être prises pour résoudre ce problème.
Dans la pratique sportive, les définitions et classifications précises établies par la recherche ne sont pas systématiquement appliquées. L'identification de la violence interpersonnelle devient difficile dans une culture où le succès est associé à un entraînement rigoureux et où la violence psychologique est acceptée. Les athlètes peuvent avoir intériorisé des normes néfastes ou des comportements abusifs, ce qui les décourage davantage de signaler les abus par crainte de représailles ou parce qu'ils/elles croient qu'endurer de tels traitements est une condition préalable à la réussite (Roberts et al., 2020). Lors de la mise en œuvre de mesures préventives, il est essentiel de prendre en compte les facteurs de risque associés à ces normes. Le projet « Safe Clubs », dirigé par la Dr. Jeannine Ohlert à l'Université Allemande du Sport de Cologne, aborde les conditions susmentionnées afin de mettre en œuvre des mesures fondées sur des données probantes. Le projet se concentre sur trois domaines clés : l'analyse, la prévention et l'intervention, avec cinq sous-projets couvrant ces domaines. Son objectif principal est de fournir du matériel et des concepts pour aider les clubs sportifs de toute l'Allemagne à développer des stratégies durables pour protéger les enfants et les jeunes de la violence interpersonnelle dans les milieux sportifs. Le projet, mené en collaboration avec le Comité National Olympique allemand de la jeunesse et diverses associations sportives régionales, contribue directement à la prévention de la violence interpersonnelle dans les sports organisés en Allemagne. Les cinq sous-projets comprennent la réalisation d'analyses de risques dans des clubs sélectionnés, l'élaboration et l'évaluation d'ateliers de prévention pour les athlètes, les entraîneur·e·s, les parents et les officiels, le soutien aux responsables de la protection de l'enfance dans les associations sportives et les clubs, et la création de produits de transfert pour diffuser les résultats du projet dans les clubs sportifs à l'échelle nationale. Les approches préventives, par exemple, comprennent des incitations qui encouragent les athlètes à se confronter à leurs limites personnelles, éduquent les adultes et les entraîneur·e·s sur la façon de changer les cultures, d'établir des climats d’entraînement positifs et d'utiliser des stratégies de communication pour prévenir la violence interpersonnelle. En s'engageant avec les principales parties prenantes et en mettant en œuvre des stratégies globales, le projet vise à favoriser une culture de la sensibilisation, à donner la priorité au bien-être des jeunes athlètes et à plaider en faveur d'une culture de sport de haute performance dépourvue de violence, tant dans le cadre de la compétition que dans celui des loisirs. De cette manière, un changement culturel peut être amorcé là où presque tou·te·s les athlètes olympiques commencent leur carrière sportive : au sein des clubs sportifs, en tant qu'enfant avec de grands rêves.
De nombreux autres projets sont en cours pour relever le défi majeur du changement de culture au sein du sport, portés par diverses associations de chercheur·euse·s et fédérations sportives telles que la Chaire de recherche sur la sécurité et l' intégrité dans le sport (SIMS), l'Unité Safe Sport du CIO, et Pro Safe Sport+. Ainsi, la recherche se concentre de plus en plus sur la question de la violence interpersonnelle et sur les approches préventives potentielles - le défi consiste à transférer ces approches dans la pratique. Comme mentionné ci-dessus, la recherche a réussi à classer quatre formes de violence interpersonnelle et à établir des définitions pour déterminer quand une frontière a été franchie (Parent & Fortier, 2018). Dans la pratique, cependant, il existe une zone grise lorsqu'il s'agit de définir quand une limite a été clairement dépassée. Outre l'identification claire des violations de limites, la mise en œuvre de sanctions pose un défi. Il est rare que les auteur·e·s de violences soient réellement sanctionné·e·s, et même dans les cas où des mesures telles que l'expulsion du club ou de l'association sont prises, il existe de nombreux exemples d'entraîneur·e·s réengagé·e·s dans d'autres clubs, que ce soit au niveau national ou international, poursuivant ainsi leur travail et potentiellement perpétuant leurs philosophies d'entraînement discutables. C'est pourquoi il est nécessaire de mettre en place des réglementations nationales et internationales qui s'attaquent explicitement aux pratiques préjudiciables dans le domaine du sport. Ces réglementations devraient inclure des lignes directrices claires sur les pratiques d'entraînement acceptables, faire respecter les normes éthiques, prévoir des conséquences en cas de violation, établir des mécanismes de signalement des abus et donner la priorité au bien-être des athlètes. En outre, la collaboration entre les organisations majeures de différents pays est urgemment nécessaire afin, par exemple, d'empêcher les entraîneur·e·s condamné·e·s d'obtenir un nouvel emploi dans d'autres pays. En mettant en œuvre de telles réglementations, la communauté sportive peut s'efforcer de créer un environnement où le pouvoir est exercé de manière responsable, où le bien-être des athlètes est prioritaire par rapport aux pratiques d'entraînement préjudiciables, et où une culture exempte de violence est promue. Au-delà d'une réglementation claire sur le traitement des incidents signalés, il est essentiel d'écouter, de soutenir et de protéger les victimes. Pour cela, des services de soutien nationaux et internationaux qui prennent systématiquement au sérieux les signalements et offrent un espace protégé pour la consultation sont nécessaires. Des études indiquent qu'il est extrêmement difficile de divulguer des abus au sein de la structure sportive (Hartill et al., 2023), ce qui souligne l'importance des services de soutien externes et confidentiels. Ces services spécialisés peuvent également jouer un rôle crucial en donnant aux athlètes les moyens de se manifester, de demander de l'aide et de briser le cycle du silence perpétué par la culture sportive.
En outre, ces services de soutien devraient respecter les souhaits et les points de vue des victimes au cours des procédures d'enquête. Les athlètes affecté·e·s cherchent à obtenir réparation, ce qui est toutefois très individuel et implique fondamentalement le rétablissement des limites ou la reconnaissance claire que quelque chose de mal s'est produit. En général, en développant et en promouvant des services de soutien accessibles aux victimes et aux témoins, les athlètes peuvent être assuré·e·s de disposer de ressources fiables lorsqu'ils/elles sont confronté·e·s à des cas de violence interpersonnelle et obtenir la réparation dont ils ont besoin. En résumé, la question de l'abus de pouvoir et de la violence interpersonnelle dans le sport nécessite une approche globale, incluant la mise en place de mesures préventives et de réglementations internationales, ainsi que des services de soutien spécialisés. Comme le soulignent les déclarations précédentes, la forte prévalence de la violence dans le sport est indéniable, car une grande majorité d'athlètes ont connu ou connaîtront une forme de violence interpersonnelle au cours de leur carrière. Cela souligne la nécessité d'une prise de conscience collective au sein de la communauté sportive pour favoriser activement une culture du sport de haut niveau caractérisée par une dynamique de pouvoir responsable, donnant la priorité au bien-être des athlètes et s'opposant aux pratiques abusives.
L'objectif ultime est de promouvoir une culture qui facilite les performances sportives exceptionnelles tout en protégeant les athlètes de toute forme de préjudice, en mettant en œuvre les normes énoncées dans la Charte olympique (2023).
Références
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